3. SOS enfants abandonnés
SOS enfants abandonnés - Le recours à la loi trop souvent négligé
Voir l’original dans l’Express de Madagascar
Il faut augmenter le nombre de centres d’accueil pour qu’il ne se sente plus abandonné. Dur dur d’être bébé. Cet être si innocent est, ces derniers temps, victime d’actes odieux. Les journaux parlent de cas de fœtus et nouveaux-nés trouvés dans des latrines, sans qu’une suite judiciaire ou policière soit mentionnée. La plupart des gens trouvant les petits enfants abandonnés font, en général, appel aux religieuses. Leur centre fait office de refuge pour tous ceux avides de redonner goût à la vie à des petits êtres. Mais les places sont parfois limitées. Quant aux centres d’accueil privé, les procédures y sont plus tatillonnes et des restrictions sont aussi au menu. Quelques-uns ont même fermé les portes à ces enfants abandonnés, à la suite de problèmes liés à l’adoption, il y a un certain temps. L’association Sos Village d’Enfants n’a pas tellement recensé des cas du genre. “Depuis l’ouverture du centre en 1989, seul un enfant abandonné y a été pris en charge, car les procédures d’accueil fonctionnent sur demande expresse”, souligne Dr Radonirina Razafindrakoto, directeur adjoint de Sos village Vontovorona. L’histoire se déroulait à Antsirabe, où une jeune fille a accouché de son bébé au marché local. Une personne a averti le centre du cas et depuis, l’enfant y est pris en charge entièrement. “L’association privilégie la prise en compte des situations urgentes. Elles passent par une commission sociale et une enquête pour le transfert du dossier vers le juge d’enfants est effectuée. Ce dernier délivre les ordonnances pour la garde “, explique le responsable. La prise en charge d’enfants n’est pas une affaire à prendre à la légère. Comme la Convention des droits des enfants le stipule, “des pièces justificatives appuient les dossiers présentés”, note Colombe, une assistante sociale au sein de Sos Village d’enfants qui ne ménage pas ses efforts pour régulariser la situation de ses protégés.
Teholy Martin & Fanja Saholiarisoa.